Itinéraire de 2 semaines à Bali en scooter
Bali est une ile magnifique mais très populaire – bien que très touristique, c’est encore une destination à faire. La culture balinaise, la cuisine et l’architecture en font une destination superbe pour les vacances. Par contre, soyez prévenus, si vous cherchez l’authentique, évitez l’axe Kuta /Ubud ou 90% des touristes restent coincés dans des beaux hôtels, plages sympas, villas de luxe et tout ce qu’un clubber ou backpacker a besoin.
Nous avons décidé de le faire à notre façon – économiser lorsque ce n’était pas important pour nous et dépenser sans compter lorsque nous le voulions. C’est certainement l’une de nos premières vacances pas du tout en mode « backpacker », nous nous sommes offerts de beaux hôtels (ce que nous ne faisions jamais !). Nos attentes étaient hautes, car Bali a cette aura de relaxation et spiritualité ! On a eu quelques déceptions mais de très belles découvertes également.
Ce que nous avons décidé : de rester loin de Kuta/Ubud et le faire en liberté avec notre propre transport pour découvrir les endroits moins touristiques. Nous avons réussi cela en louant notre propre scooter. On a voyagé super léger, et on a planifié tous les 4 jours au moins 2 jours au même endroit pour faire les lessives. De cette façon, Alexis conduisait le scooter avec un sac entre les jambes et moi l’autre sur le dos.
Une petite règle d’or : ne jamais faire plus de 4h de scooter sur une journée, parce qu’au bout de 2h (je ne déconnes pas !) vous sentirez plus vos fesses. Il faut aussi se prévoir un petit budget journalier pour réparer les crevaisons : ça ne coûte pas grand-chose, de 10,000 IDR pour une petite rustine à 70,000 IDR pour la chambre à air (livrée et installée au milieu de nulle part !). Dans tous les cas, même dans les endroits les plus surprenants, il y a toujours un quelqu’un pour faire les réparations ou pour vous aider. Ça fait partis du voyage, rien ne sert de s’énerver. Notre moto avait des bons pneus lorsque nous l’avons pris mais on a du faire plus de 500km sur des routes à graviers avec plus de 150Kg sur le scooter donc…
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Nous savons qu’il existe un moyen d’obtenir un permis de conduire pour les touristes en 1 à 2 jours sur Denpasar pour un petit prix et plutôt facilement… mais on ne voulait vraiment pas rester autour de Kuta, donc on a pris le risque de conduire sans. Ce n’est vraiment pas recommandé ! A part depuis Ubud et dans Denpasar, on n’a pas réellement vu de police sur la route et lorsque nous en voyons… et bien nous nous sommes collés aux camions et voitures et ne roulions pas proche du trottoir pour que ce soit moins facile de nous arrêter. Ça a marché – on a été proche de se faire contrôler une fois sur Denpasar à un barrage et on a fait les stupides et ignorés les gestes de l’agent et continué sans s’arrêter. Il faut quand même noter que nous possédons des permis de conduire moto dans plusieurs pays d’Asie du Sud-Est et Alexis conduis depuis son adolescence (et puis on a survécu conduire au Vietnam and quotidien quand même !). Nous ne sommes certainement pas des conducteurs débutants.
L’itinéraire commence de Denpasar ou nous avions trouvé un hôtel pas cher sur Kuta pour notre première nuit qui offrait un transfert gratuit depuis l’aéroport. (Les taxi depuis l’aéroport sont supers chers – On m’a dis qu’utiliser Grab ou Go-Jek depuis l’extérieur du terminal était beaucoup plus abordable – nous n’avons pas encore essayé)
A Kuta, nous ne sommes restés qu’une nuit, pour trouver notre magasin de location de moto et changer de l’argent. Comme notre vol depuis Bangkok arrivait en début d’après-midi, nous sommes allés voir le soir même le temple Ulu Watu et la dance Kecak au coucher du soleil. La dance Kecak est assez impressionnante et captivante ! Alors que le soleil se couche, cela colore tout le complexe en Orange, très jolis. Par contre la route pour s’y rendre est étroite, et il y a du monde, il nous a fallu entre 45min et 1h depuis Kuta (et nous étions en moto !)
Le jour suivant, nous sommes allé jusqu’au temple de Tanah Lot puis continué sur un autre temple ( je ne me souviens plus du nom ) sur la route vers le Sang Giri mountain tent resort dans les rizières UNESCO de Jatiluwih.
Trouver l’entrée de ce resort était difficile – prenez leur numéro et appelez les quand vous êtes proche. Nous avons navigué tout le voyage avec notre application « nokia map » hors ligne et quelques préparations sur google lorsque nous avions internet. Cet hôtel est un « glam-ping » : isolé, pas d’internet et vraiment calme. La vue était superbe et la tente très confortable. La nourriture était bien (il n’y avait pas d’autres endroits pour manger dans le coin de toute facon ). Dans cette zone, il n’y a pas de station essence – vous dépendrez des petites bouteilles sur le bord de la route pour continuer votre chemin.
Après deux nuits dans le centre de Bali, nous avons voyagé à travers les montagnes pour profiter du frais, de la vue et pour finir au parc national du Menjagan, qui était l’un de nos hôtels les plus cher. Sur le chemin nous sommes passé à côté de la route qui va vers le Mt Batur (prévu pour plus tard sur notre itinéraire) et avons vu le racolage agressif et les arrêts obligatoires de villageois sur tout les voyageurs indépendants. Ça nous a bien refroidis.
Sur ce bout de route assez longue, nous avons fait des pauses pour voir les lacs, prendre des cafés dans les points de vue / stop panorama. Mais lorsque nous nous sommes approchés du parc national, une pluie torrentielle c’est abattu. Tellement forte qu’elle a inondé la route et aucun véhicule ne pouvait traverser. Nous avons donc pris (un autre) café et attendu plus de 2h que le niveau de l’eau baisse. Après un bon moment on a tenté la traversée – mois avec les sacs sur la tête et de l’eau au genou et Alexis réussissant à peine le passage sans noyer le moteur. On est arrivé à notre hôtel (5 étoiles super luxe) ressemblant plutôt à des SDF trempés, sales et boueux. C’était assez marrant quand on y pense, le staff était super sympa, nous a montré où garer la moto (qui bien sûr avait crevé sur les 200 derniers mètres…)
The Menjagan était l’une de nos plus belles surprises. Cet hôtel est encore jusqu’à maintenant l’un des rares qui a dépassé toutes mes attentes. La nourriture, l’équipe et le décor : Magnifique. Le matin à la terrasse du café sur la plage, vous pouvez voir des poissons volants sauter en dehors de l’eau ou si vous prenez votre petit déjeuner dans la jungle house, vous assoir et avoir une vue panoramique au-dessus des arbres ! Le jour d’après nous sommes allés faire du snorkeling sur l’ile Menjagan (nous n’étions pas encore des plongeurs à l’époque). Nous avons tellement aimé, que nous avons étendus notre séjour d’une nuit et de zapper le Mont Batur (et son racolage agressif rebutant). Pour notre dernier jour, nous avons pris un cours de cuisine privée dans une des petites huttes donnant sur la mangrove au coucher du soleil – sublime !
Il était temps de partir, et le staff nous a aidé à faire venir quelqu’un du village d’à côté pour réparer la chambre à air de la moto à l’hôtel. Comme nous ne nous arrêtions plus au mont Batur, cette partie de la route jusque Sidemen road était (trop) longue. Il faut vraiment essayer de la couper en deux si vous avez le temps. Nous avons réservé une petite guesthouse à mi-parcours au milieu des rizières qui était vraiment calme et qui avait une vue magnifique du Mont Agung. Depuis ce point, nous avons visité Purah Besakih et Tirta Gangga (vous pouvez vous y baigner et il y a des cabines pour se changer). Puis nous sommes arrivés à Ubud.
On a un avis partagé sur Ubud. C’était bien mais aussi un peu décevant parfois. Sur quelques jours, nous avons visité quelques attractions principales et secondaires. Ils étaient tous magnifiques et en valent la peine – il y avait juste du monde. Je n’ai pas trouvé la “spiritualité” que tout le monde essaie de vous vendre. C’était juste un de ces lieux pour les bobos – touristes qui veulent du mieux mais quand même bien conventionnel. On a adoré à Ubud les danses traditionnelles ! Les danseurs sont gracieux et la musique envoutante. Je recommanderais de voir plusieurs types, et il est facile d’en faire presque tout les soirs, l’hôtel devrait avoir un planning. Celui du palais royal a les plus beaux costumes.
La Monkey forrest peut être un peu glauque si vous y allez en dehors des heures d’affluences, ça fait une bonne marche. Nous avons acheté nos souvenirs à l’extérieur de Ubud, là où le magasin ressemblait à un grossiste ou un endroit les touristes n’iraient pas. Je pense que l’on a fait des bonnes affaires, mais je ne le saurais sans doute jamais !
L’hôtel où nous sommes restés sur Ubud était le plus cher de tous, the Kamandalu. Très décevant – pas la chambre – qui était impeccable. Mais la nourriture, qui n’était vraiment pas au niveau d’un standard de 5 étoiles. Après une mauvaise expérience sur un diner à la carte à l’hôtel, nous avons pris tous nos repas en ville.
Après Ubud, nous sommes rentrés directement à Kuta, rendus la moto et pris notre repas de midi en ville avant d’attraper un taxi pour l’aéroport. Les vacances étaient terminées, mais nous sommes retournés à Bali peu après pour passer notre PADI de plonge à Amed.