Faire de la plongée à Palau en Micronésie
Depuis que nous avons commencé à plonger, nous nous sommes constitués une bucketlist autour du monde. Il y a quelques années, lorsque nous habitions en Malaisie et nous ne plongions pas encore, nos amis ont ramenés des photos magnifiques de croisière de plongée à Palau. C’est à ce moment-là que Palau a fait son entrée sur notre bucket list.
A chaque fois que nous rencontrons des plongeurs, on s’échange toujours des conseils et bons plans sur certaines destinations, et j’avais réussi à glaner une bonne collection d’informations pour y aller pour pas trop cher.
Bon on c’est comme fait à l’idée que ça ne serait pas des vacances abordables mais que cela en vaudrait la peine. Ce qui nous attirait le plus, c’est la plongée bien sûr, mais surtout le fait que Palau est aussi un lieu connu de la guerre du Pacifique. C’est un endroit super pour les épaves et pour faire du tourisme historique sur l’ile de Peleilu et la fameuse bataille « Bloody nose ridge ». Comme bonus, Palau est l’une des deux seules iles où se trouve un lac avec des méduses qui ne piquent pas ! (La deuxième est Kakaban à Kalimantan)
Pour ajouter de la complexité à la préparation de ce budget et du voyage, les vols disponibles ne sont pas vraiment nombreux. Depuis l’Asie, vous avez le choix entre l’aéroport de Narita, Seoul ou Manille. Il n’y a que 2 vols par semaine depuis chacun de ces aéroports. Depuis les Etats-Unis, il y a plus de vols depuis Guam. En sachant cela, vous devenez un public captif et les vols coutent une fortune !
Le moyen le plus rapide et le moins cher pour nous, depuis Bangkok, était en passant par Manille. Nous savions déjà que Manille était un cauchemar et nous devions changer de terminal, on a donc décidé de prendre la compagnie nationale ( Philippines airlines ) et 5 bonnes heures entre les deux vols pour faire un transit sans stress.
Et même avec toutes ces précautions, ça restera jusqu’à aujourd’hui l’une des pires expériences de voyage ! Avec seulement deux vols par semaine et aucun remboursement sur notre pack de plongées, rater l’avion pour Koror était HORS DE QUESTIONS !
Tout a commencé avec un retard de 2h de Bangkok, ou lors de la préparation au décollage, l’avion a expérimenté quelques « soucis techniques » et nous avons attendu sur un parking pendant 2 heures sans trop d’informations. Nous sommes arrivés à Manille avec moins de 2 heures pour notre vol suivant et déjà bien bien stressés. J’ai fini par être la personne hyper impolie qui coupe toutes les files au comptoir de transit que la compagnie aérienne avait organisé pour ce vol. Nous avons ensuite attendu plus de 45min pour nos bagages (plus qu’une heure avant le vol suivant et encore un changement de terminal à faire). Sur une bonne note, le staff de Philippines airlines était quand même attentif et accommodant – nous avons pris leur bus interne pour ne pas passer par l’extérieur du terminal pour faire la connexion mais sommes quand même arrivé après que le comptoir United ait fermé pour le vol. Le staff de United n’était par contre pas super aimable et pas vraiment enclin à nous aider, je suis arrivée très proche de l’hystérie à ce moment-là (30 min avant le vol à ce niveau-là). J’assume par chance, j’avais fait le check-in en ligne – et après une conversation tendue ils ont fini par accepter nos valises !
Le staff de Philippines airlines nous a aidé à faire tous les coupe fil pour l’immigration et la sécurité et nous a accompagné jusqu’à la porte pour être sûr que nous ayons notre vol. Nous sommes arrivés quelques minutes avant le début du boarding. Je pense que c’est la seule fois où j’ai eu à courir dans un aéroport.
Une fois arrivé à Palau et toutes ces histoires dernières nous, tout s’est super bien passé. Nous aurions aimé faire une croisière de plongée, mais on ne pouvait juste pas se le permettre. La solution a été Palau Dive Adventure, et leur programme d’une semaine ou vous restez avec le même groupe de plongeur. Ça vous permet de ne pas refaire deux fois le même site (sauf si quelqu’un le demande) et comme on reste avec les mêmes personnes, ça permet de rencontrer du monde ; et ça c’est toujours chouette.
Ils sont venus nous chercher à l’aéroport pour nous amener au DW Motel pour la nuit – on s’est ensuite fixé rendez-vous en fin de matinée le lendemain pour notre premier briefing et présentation. Comme le vol arrive un peu après minuit et avec le stress, on n’a pas fait de vieux os.
DW motel était une recommandation du centre de plongée comme étant leur hôtel le moins cher et c’était simple et propre. Tout ce que vous auriez besoin d’une bonne guesthouse est là (une cuisine pour faire les repas, une machine à laver, il y a même un enclos pour laver et faire sécher son équipement de plongée à l’extérieur sécurisé, des étendoirs pour faire sécher son linge et un lit confortable). Il y a aussi une pièce à vivre et une petite terrasse dehors. Bien sûr, c’est Palau, donc ce motel de base reste à 80 USD la nuit !
Koror c’est petit, et on peut tout y faire à pied. Nous avons visité ce premier après-midi le Bai et l’aquarium (attention au soleil quand même), pour finir dans le centre-ville dans les 2 magasins pour voir ce qu’il y avait. La sélection de maillot de bain était pas mal du tout (bien meilleur qu’en Thaïlande ou en Malaisie), on a donc fait quelques emplettes.
Les jours suivants se sont passés à découvrir les splendeurs sous-marines de Palau, et c’est à la hauteur de leurs réputations. Un nombre impressionnant de requins, des poissons magnifiques et des paysages sous-marins à couper le souffle. Les courants sont supers forts par contre, nous avons acheté un crochet ! Nos sites préférés : Silas Tunnel, Blue hotel, blue corner et le German Channel (bien que j’ai presque préféré le Ulong channel). Pas trop de macro par contre (mais ou était mes nudis ! ). Nous avons vu un manta de bien 5m d’envergure et des requins énormes !
Mais à cause du mauvais temps, nous n’avons pas pu plonger à l’ile de Peleilu, tout comme nous n’avons pas pu visiter le lac aux méduses. A cause du réchauffement climatique la population a été décimé et pour leur permettre récupérer, les touristes sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Qu’à cela ne tiennes, la plongée était juste tellement chouette ! Les épaves massives, tellement grande qu’en une heure vous n’en avait pas vu toute la longueur. Certaines avaient encore dans leurs soutes éventrées des missiles ou des grosses batteries. Une plongée peu profonde, sympa et courte (40min max), c’est l’épave de l’avion japonais Jack Seaplane. Ou alors la grotte Chandelier, car elle est facile, peu profonde et dans chaque chambre il y a de l’air. C’est une bonne initiation pour savoir si on aime faire de la plongée de ce type (ce n’est pas pour nous en tout cas).
Pour les 2 derniers jours de voyage, nous avions prévus de visiter le musée, de louer une voiture pour voir la grande ile et de faire une journée de kayak dans la « voie lactée » et de voir l’ensemble des « rock island ». C’est un bon moyen de se reposer et de voir un peu plus de Palau.
Nous avons loué à partir de notre hôtel la voiture et nous sommes mis en route équipé d’une carte des vestiges de guerre. Autant dire que les trouver relève plus de la chasse au trésor… bien que les routes soient en relatif bonne état, la fonction 4 roues motrices nous a bien aidé. Certains de ces vestiges sont à la fin de chemins boueux et ne sont que des pièces rouillées de métal à peine reconnaissables. Les éléments principaux à voir sont le Bai à Arai, les centres de communications japonais (il y en a un à Arai et un autre dans un autre état qui est très grand et se voit bien de la route principale), l’usine de conserves d’ananas japonaise et les gros monolithes à la pointe nord.
Nous sommes passé par Capitol hill… quelle déception ! A part cet énorme bâtiment vide, il n’y avait rien d’autres. Trouver un endroit pour manger sur la grande ile c’est avéré plus difficile que prévus. Nous nous sommes résignés à manger des snacks de petit supermarché car nous n’avons rien vu qui ressemblait à un restaurant. Prévoyez un picnic, c'est mieux.
Le tour de kayak était vraiment intéressant, et la « voie lactée » très belle. Nous nous sommes bien amusés avec l’argile à se couvrir le visage/le corps et à se prendre en photo avec les japonais qui constituaient la majorité de notre groupe. La virée en kayak était la meilleure partie, dans les lagons à l’eau transparente, nous pouvions voir les calamars nager et les raies sur le sable au fond ! Il y avait des oiseaux tropicaux et un silence complet. Une petite section de paradis ! Notre guide local était un homme amusant qui nous racontais son adolescence à pêcher dans les rock island, une rencontre sympa.
Un petit détour sur la nourriture : les portions sont justes trop grosses, un plat pouvait nous nourrir tout les deux. Nous avions commandé une fois, un poisson et une entrée – la serveuse avait oublié le poisson et heureusement ! Après l’entrée nous ne pouvions plus rien avaler.
Nous nous attendions à découvrir des mets locaux mais comme Palau a des règles très strictes pour protéger son parc marin national, nous n’avons pas vu si souvent que ça du poisson au menu. Les plats locaux étaient des racines de tarot, du poisson ou des chauve-souris (protégé… il me semble pourtant). La majorité des restaurants vous servent un mix de plats américains, des trucs fris ou alors de la nourriture japonaise. Cette dernière était d’ailleurs très bonne. Dans la catégorie bizarre, nous avons réussi à manger des sashimis de bénitier, ce n’est pas toujours dispo et ça dépend de la pêche du jour.
On a passé un bon moment à Palau – le voyage de retour à Bangkok c’est passé sans soucis. En y réfléchissant, si nous devions y retourner, nous le ferions en croisière de plongée pour voir les Atolls plus lointains. On nous a chaudement recommandé le Palau Siren. A la prochaine Palau !